Sénégal : Human Rihgts Watch Accuse, l'État Sénégalais Réfute devant l’ONU

3 months ago
LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Dans un rapport publié lundi dernier, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé l'État sénégalais de réprimer l'opposition, les médias et la société civile à l'approche des élections générales du 25 février 2024. Ces allégations ont été fermement rejetées par le ministère de la Justice sénégalais.

 

Le rapport de HRW mentionne une "vague d'arrestations d'opposants politiques" qui aurait débuté en 2021, en lien avec les procédures judiciaires concernant le leader de l'opposition Ousmane Sonko et les préoccupations concernant un éventuel troisième mandat du président Macky Sall. Selon HRW, près de 1 000 membres et militants de l'opposition ont été arrêtés depuis mars 2021. Le rapport souligne également des mauvais traitements infligés à des prisonniers et des restrictions aux libertés fondamentales, notamment des interdictions de manifestations, des arrestations arbitraires de journalistes, des suspensions de médias et des restrictions d'accès à Internet et aux réseaux sociaux.

 

La chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch, Ilaria Allegrozzi, a déclaré que la promesse du président Macky Sall d'organiser des élections libres et équitables est en contradiction avec les actions répressives contre les opposants politiques au cours des trois dernières années. Elle a appelé les autorités sénégalaises à garantir la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique pour assurer des élections véritablement libres et équitables.

 

En réponse, la ministre sénégalaise de la Justice, Aïssata Tall Sall, a démenti les accusations devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Elle a assuré que toutes les libertés politiques et d'opinion sont reconnues et exercées au Sénégal, soulignant que le pays est un pays de droits et de libertés. Elle a également déclaré que la présidentielle sera organisée dans la paix, la stabilité et le respect des principes républicains et démocratiques. La ministre a insisté sur l'indépendance des tribunaux et a averti que toutes les responsabilités seront situées concernant les violences et que les fauteurs seront sanctionnés conformément à la loi. Elle a également affirmé qu'aucun journaliste n'a été poursuivi et condamné pour avoir exprimé son opinion, et que ceux qui ont été inquiétés l'ont été pour des faits de droit commun.


Abdourahmane Falloulaye Diallo pour Guineetimes.com
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