Le délestage du courant électrique à Conakry affecte sérieusement les soudeurs

2 months ago
LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Depuis que la perturbation du courant a commencé à Conakry, les soudeurs ne travaillent presque plus. Et cela entraîne une baisse de leur revenu habituel. Ils sont nombreux ces soudeurs à se plaindre de la rareté du courant électrique dans la capitale.

Depuis l’explosion du principal dépôt d'hydrocarbures de Kaloum, Conakry vibre au rythme du manque d'électricité dans la journée. Alors que l'utilisation du courant électrique est indispensable pour ces soudeurs.

Pour s'enquérir des réalités sur le terrain, un journaliste de guineeTimes est allé à la rencontre de ces ouvriers. À Matam par exemple, ils sont nombreux ces ouvriers à se plaindre. Ils tirent la sonnette d’alarme en attirant l’attention des autorités du pays. Rencontré dans son atelier de soudure, Mamoudou Camara ne cache pas sa vérité face à la situation dans laquelle il vit actuellement avec sa petite famille.

<< La soudure, c'est notre métier depuis. Mais actuellement, à cause du manque de courant, rien ne vas. Nous fabriquons plusieurs choses ici. Comme la porte en fer, la moule, la machine qui sert à piler le riz ou maïs...À cause du manque de courant, nos clients souffrent également pour avoir ces différents articles.>>

C'est le même constat dans tous les ateliers de soudure que nous avons fréquenté. L'état de morosité dans ces ateliers de soudure impacte sérieusement l'économie de ces pères de famille. Selon Maître Camara, ils sont nombreux comme lui à tirer actuellement le diable par queue.

<<A cause de ce manque de courant, nous dormons peu la nuit. Avant, on finissait à 18h voir 19h. Mais actuellement c'est à 23h ou 00h que nous quittons l'atelier. C'est difficile de se tenir. Vraiment, nous souffrons. >>

Le pire dans tout ça, déplorent ces ouvriers, c'est la facture du courant. Selon eux, la société en charge de la gestion de l’électricité de Guinée (EDG) leur amène des factures exorbitantes malgré qu'ils ne consomment pas convenablement le courant comme d’habitude. Chose que déplore Fodé Kallo.

<< Même avec ce manque de courant, EDG gonfle le prix. Sinon, nos dirigeants nous ont rassurés de la stabilité de l'électricité dans le pays. Mais c'est le contraire. Chez nous, la facture varie entre 1 million et 1 million 900 milles. Mais c'est trop par rapport à ce que nous consommons. C'est comme si nous, nous ne sommes pas des Guinéens. C'est ici que nous cherchons de quoi nourrir nos familles. Et pendant 70 ans d'exercice, nous ne pouvons abandonner ce métier. Alors, nous demandons à ce que l'Etat nous vienne en aide.>>

À défaut du courant, certains parmi eux, se voient obligés d’utiliser des groupes électrogènes pour alimenter leurs ateliers du faite qu’ils subissent des pressions de la part de certains clients.

Read Entire Article
Articles - News - SiteMap